Inédit : je vous propose ici de télécharger un superbe économiseur d'écran avec 22 photos d'éclairs et le bruit du tonnerre en fond sonore (cet écran de veille a été réalisé par Nathalie) : écran de veille météo

Tornades

Violent tourbillon de vent qui se manifeste par une colonne nuageuse en entonnoir accolée à la base d'un cumulo-nimbus. Le rayon moyen de la tornade n'est pas très grand : il est généralement compris entre 50 et 100 mètres. Le tourbillon se déplace au sol sur des distances allant de quelques dizaines de mètres à plusieurs kilomètres, produisant des ravages considérables partout où il passe. C'est la poussière aspirée et la condensation de gouttes d'eau au centre du tourbillon qui le rendent visible. C'est le même processus de condensation qui rend apparentes les trombes, c'est-à-dire les tornades marines qui surviennent fréquemment dans les eaux tropicales. La plupart des tornades tournent dans le sens des aiguilles d'une montre dans l'hémisphère Sud et dans le sens contraire dans l'hémisphère Nord. Les tornades occasionnelles inversent toutefois cette tendance.

Les mécanismes exacts qui sont à l'origine de la formation d'une tornade ne sont pas encore totalement connus, mais on associe toujours ces tourbillons à des mouvements violents de l'atmosphère, tels que les ascendances très fortes et le passage de fronts. Elles se développent au sein des zones de basses pressions de ces courants de forte intensité. La vitesse de rotation des vents à l'intérieur du tourbillon s'élève souvent à plus de 480 km/h, bien qu'on estime que des pointes de 800 km/h puissent être atteintes lors d'orages extrêmement violents. Les ravages causés aux biens touchés par une tornade résultent à la fois de ces vents violents et de la pression extrêmement réduite au centre du tourbillon qui provoque l'explosion des structures qui n'ont pas eu la possibilité de s'adapter suffisamment rapidement à la différence de pression. La réduction de pression est conforme au théorème de Bernoulli, selon lequel la pression diminue lorsque la vitesse augmente.

Les tornades les plus fortes se développent le plus fréquemment aux latitudes tempérées et ont tendance à se former au début du printemps. Il y a toutefois un glissement vers la fin de cette saison lorsque les latitudes augmentent. Le nombre de tornades observées varie de façon importante d'une année sur l'autre pour une région donnée.

Surveillance d'une tornade

Suivre l'évolution d'une tornade fait partie des observations météorologiques habituelles destinées à améliorer la connaissance des phénomènes atmosphériques. Depuis le XIXe siècle, la prévision scientifique du temps a fait des progrès considérables. Des radars peuvent détecter et suivre tornades, cyclones et autres gros orages.

 

Cyclone

Très forte dépression qui prend naissance au-dessus des eaux chaudes des océans de la zone intertropicale, et qui s'accompagne de vents très violents et de pluies torrentielles. Ces dépressions sont appelées ouragan ou hurricane dans la mer des Antilles et dans le golfe du Mexique, et typhons dans l'ouest du Pacifique.

La plupart des cyclones prennent naissance dans la zone des calmes équatoriaux, cette étroite ceinture équatoriale caractérisée par des vents faibles alternant avec des grains fréquents, et qui est située entre les alizés du nord-est et du sud-est. Comme les zones de calmes de l'Atlantique sont situées très au nord de l'équateur, les cyclones n'apparaissent pas dans l'océan Atlantique sud. Les zones de calmes du Pacifique s'étendent au nord et au sud de l'équateur!; aussi, les cyclones se forment tant dans le sud que dans le nord de l'océan Pacifique.

Les cyclones se caractérisent par des vents très violents soufflant de façon circulaire autour d'un centre de basses pressions appelé œil. Le centre de basses pressions se développe quand de l'air extratropical dense et froid s'intercale sous l'air saturé et chaud de la zone intertropicale et force celui-ci à s'élever en altitude. Des bords de la dépression vers son centre, la pression atmosphérique tombe brutalement et la vitesse du vent augmente. Les vents atteignent une force maximale quand ils sont proches du point de pression minimal. Le diamètre de la zone affectée par les vents ayant une force destructrice peut dépasser 240 km. Dans une zone de 500 km de diamètre, les coups de vents dominent. La force des cyclones est classée sur une échelle allant de 1 à 5. Le plus faible, catégorie 1, a des vents d'au moins 120 km/h. Le plus fort (et le plus rare), catégorie 5, a des vents de plus de 250 km/h. À l'intérieur de l'œil de la tempête, qui mesure en moyenne 25 km de diamètre, les vents tombent et les nuages se lèvent, mais la mer reste très agitée.

Les cyclones se déplacent généralement selon une trajectoire qui ressemble à la courbe d'une parabole. Dans l'hémisphère Nord, ils se déplacent tout d'abord en direction du nord-ouest, puis, aux latitudes élevées, ils dévient vers le nord-est. Dans l'hémisphère Sud, la route habituelle des ouragans est d'abord orientée vers le sud-ouest, puis vers le sud-est. Les cyclones se déplacent à des vitesses variables. Aux basses latitudes, leur vitesse de déplacement va de 10 à 30 km/h et dans les hautes latitudes, elle peut atteindre 80 km/h. Les zones dans lesquelles les vents soufflent dans la même direction que la trajectoire générale de la tempête subissent le maximum de la violence destructrice du cyclone.

Le radar, les appareils enregistreurs basés en mer, les satellites météorologiques géostationnaires (depuis 1966), fournissent maintenant des données qui permettent de minimiser les pertes humaines provoquées par les cyclones, mais les dégâts matériels restent lourds, particulièrement dans les régions côtières. Le cyclone Gilbert, le plus violent qui ait touché le continent américain au XXe siècle, dévasta la Jamaïque et une partie du Mexique en 1988, avec des vents qui atteignirent 350 km/h.

 

Cyclone Elena

Cette photographie du cyclone Elena a été prise en 1985 depuis la navette spatiale Discovery, avec un objectif de 70 mm. Le cyclone se trouve dans l'hémisphère Nord, c'est pourquoi l'air circule dans le sens inverse des aiguilles d'une montre autour des basses pressions de l'œil du cyclone.

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